Economie et finance
Jonathan Berk – Peter DeMarzo Gunther Capelle-Blancard – Nicolas Couderc – Nicolas Nalpas
ISBN : 978-2-7440-7275-8
Chapitre complémentaire : Évaluation des projets internationaux
Notations : FDevise Flux de trésorerie en devises s Taux de change au comptant (à l’incertain) f Taux de change à terme (à l’incertain)
* rEUR * rDevise
Coût du capital en euros Coût du capital en devises Taux d’intérêt sans risque en euros Taux d’intérêt sans risque en devises Coût moyen pondéré du capital Valeur de marché de la dette Valeur de marché des capitaux propres Rentabilité exigée des capitaux propres Rentabilité exigée de la dette Taux d’imposition sur les sociétés
rf, EUR rf, Devise rCMPC VD VCP rCP rD τIS
En mars 1999, Renault crée avec Nissan, constructeur automobile japonais, une alliance, point d’aboutissement d’une coopération entamée deux ans auparavant. L’alliance prévoit des participations croisées des deux entreprises (Renault détient 44 % de Nissan qui détient 15 % de Renault), le lancement de projets communs, le partage des coûts (par exemple de R&D) et l’aide de Renault au redressement de Nissan. Après plusieurs années de développement, les projets communs aboutissent et les deux entreprises tirent de nombreux profits de l’alliance. La présence de Renault au Japon est telle que l’entreprise y a émis des obligations en yens. Pourquoi les dirigeants de Renault ont-ils estimé qu’il fallait s’associer à un constructeur étranger, qui à l’époque n’était pas en très bonne santé ? En quoi ce projet était-il différent d’un projet franco-français ? Ce chapitre traite des questions se posant lorsqu’une entreprise souhaite réaliser un projet à l’étranger. Ces questions sont de trois ordres : Un tel projet implique très probablement des flux de trésorerie exprimés en monnaie étrangère, alors que l’entreprise mesure la valeur créée par le projet dans la monnaie de son pays d’origine. Le taux d’intérêt et le coût du capital sont probablement