Economie sociale et solidaire
I-) Comment l’auteur définit l’économie solidaire : Madeleine Hersent Madeleine Hersent est une sociologue de formation, consultante chercheur et intervient depuis près de 20 ans dans le domaine de l’économie sociale et solidaire (ESS) ainsi que du développement local. Elle a su se spécialiser dans l’évaluation des politiques publiques d’insertions et le montage d’activités de proximité dans les quartiers sensibles avec principalement un public féminin. Elle dirige l’agence pour le développement de l’économie locale (ADEL) depuis 1983. Elle mène au niveau international, européen, national une série d’études, d’expérimentations et d’évaluation pour capitaliser, mutualisé ainsi que pour valoriser différentes expériences de l’économie solidaire. En 2004, elle a mis en place un espace pédagogique à l’entreprenariat collectif au féminin. Elle est aussi la co-fondatrice de l’IRES (institut des recherches économiques et sociales) ainsi que du mouvement pour l’économie sociale (MES) regroupant près de 22 réseaux dans notre pays.
On peut constater ces dernières années une émergence des initiatives solidaires en France et dans certains pays ou l’économie solidaire est vue comme une économie de complémentarité de l’économie de marché et de service public. Cette nouvelle initiative essaye de lutter contre les inégalités sociales et territoriales. Cela s’organise via des acteurs (A), des méthodes (B) ainsi qu’une certaine structuration (C).
A-) Les acteurs
Les acteurs s’organisent en mettant en place des services ou activités de production en lien des besoins sociaux dans le but de répondre à l’intérêt général. Depuis 1997, les acteurs se regroupent afin de se faire entendre. L’Inter-réseaux d’économie solidaire (IRES) est alors crée. Comme en atteste sa présentation datant de 2001 « en France, pour les acteurs de l’économie solidaire, il s’est agi de mettre en avant des expériences qui associent à la création d’emploi le