Economie, societé et culture
A. Assurer la reconstruction
- Nationaliser, planifier et sécuriser
A la Libération, un large accord s’est réalisé, au delà des clivages politiques du Général de Gaulle à Maurice Thorez pour donner une priorité absolue à la reconstruction du pays sous le contrôle de l’Etat qui met en place de grandes réformes de structures.
Un vaste secteur public se constitue grâce aux nationalisations, déjà proposées dans le programme du CNR càd le conseil national de la résistance de 1944. Elles ont lieu en deux temps :
- Une phase spontanée, sous la pression directe des salariés : Des entreprises dont les patrons avaient collaboré (Renault, Charbonnages du Nord etc.) sont nationalisés par ordonnance.
- Une phase légale : Des nationalisations légales sont votées par l’Assemblée constituante entre décembre 1945 et 1946 (Société Générale, ensemble des houillères etc.)
Si elles ne transforment pas vraiment le pouvoir dans les entreprises en faveur des salariés, malgré la mise en place des comités d’entreprise, les nationalisations veulent donner les moyens à l’Etat de contrôler les secteurs clefs de l’économie.
Le redressement de l’économie et sa modernisation passent aussi par la planification. Le Commissariat général du plan est crée en 1946, sous la direction de Jean Monnet :
- Le premier plan adopté se donne pour but de «coordonner l’activité du secteur public et, au delà, orienter les efforts de reconstruction en préparant les bases d’une croissance à long terme»
- Les investissements privilégient des activités de base : énergie, machines agricoles, acier, transport, carburant, ciment, engrais.
- Depuis 1947, la planification demeure une constante dans l’économie française.
Enfin, la création de la Sécurité sociale en 1945, le relèvement du taux d’allocations familiales et le statut des fonctionnaires complètement les réformes de structure = garantir le niveau de vie des Français + relance de la croissance économique.
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