Economie
2.3 La rareté
La rareté, c’est ce qui n’est pas, c’est le vide, c’est l’inconnu, c’est l’abstraction, c’est ce qui est inachevé, ce qui est incomplet, c’est ce qui est loin, c’est le risque, l’incertain. C’est le dehors. Il s’agit de combler l’espace, les trous, le temps, le silence, l’ignorance. La rareté s’accentue avec la croissance démographique et diminue avec le progrès. Cela crée la peur, l’angoisse qui est la réaction, la représentation, la prise en compte de la rareté dans l’espace des besoins, du temps, de la société. La rareté en refusant la satisfaction de tous les besoin est une négation de l’être. Elle déclenche la recherche d’approbation, d’accumulation. La sécurité découle de la pulsion de vie. Le gaspillage est une création de rareté. Il faut donc lutter contre le gaspillage. Les représentations de la réalité sont souvent a-économiques ou antiéconomiques.
Les représentations a-économiques
Le préfixe « a » est privatif, l’économie n’existait pas. Comme cela paraît aux yeux de tous une absurdité, en fait, c’est la raison d’être de l’économie qui n’existerait pas. Les tenants de cette représentation considèrent que les pénuries ne concernent que le passé et qu’aujourd’hui règne l’abondance. Cette représentation oublie que les besoins d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier. Le développement de l’économie se traduit par l’apparition de nouveaux besoins que la production actuelle ne peut combler. Singulièrement, cette thèse ne s’intéresse qu’à ce qui se voit, les produits matériels. Qui, pauvres ou riches, individu ou institution, peut dire qu’il a suffisamment de temps pour effectuer ce qu’il doit faire ? Qui a assez de connaissance ? Qui a assez d’estime, d’amour ? Sur le plan social, a-t-on suffisamment, de crèches, d’écoles, d’hôpitaux ?
Cette représentation est donc très irréaliste.
Les représentations antiéconomiques
Le préfixe « anti » signifie que l’on est contre l’économie. Tout allait bien jusqu’à ce que l’on découvre