ECRITURE D'INVENTION

Georges Duroy, alias Bel-Ami, journaliste sans scrupule, a réussi dans la presse grâce à son mauvais esprit et grâce aux femmes. A l'issue du roman, c'est son apothéose : il vient de se marier avec la fille de monsieur Walter. Ce passage raconte ses retrouvailles avec Madame de Marelle.

Lorsqu'il quitta sa « femme », à la fin de la cérémonie il se rendit immédiatement chez son ex-maîtresse Madame de Marelle. Tout au long du trajet il se remémora tous les bons moments qu'il avait passés avec elle : les nuits pleines d'amour, les après-midi ensoleillés à se balader dans les parcs, les nombreux moments de fou rire dans son appartement... Un petit sourire en coin se dessina sur son visage comme pour un moment de « nostalgie ». Il arriva enfin en bas de son immeuble, il monta en courant les escaliers, ouvrit la porte sans même frapper, courut dans la chambre de Madame de Marelle et là, il tomba face à elle et un autre homme dans son lit. « Qu'est-ce, qu'est ce... » balbutie-t-il, il repartit aussi vite qu'il était venu, suivi de Madame de Marelle à moitié nue « Georges, Georges, revient, ce n'est pas ce que tu crois » criait-elle. Il s’arrêta net « Quoi, qu'est ce que je crois ? Je viens chez toi et je te vois là, avec un autre homme, dans ce lit, dans lequel nous avons vécu de merveilleux moments,.. ». Il ne parlait plus, il la fixait dans le noir pale de ses yeux, il était debout, au rez de chaussé de l'immeuble, elle était là, en face de lui, à quelques centimètres. « Georges, oh mon Georges, toi que j'ai aimé, toi que j'ai embrassé, tu es maintenant marié, avec cette somptueuse Suzanne Walter, elle qui va tant t'apporter. Moi, moi que tu avais déjà oubliée depuis longtemps, moi qui suis venue à ta cérémonie de mariage et qui me suis noyée dans le bonheur de ta femme, je ne suis plus d’aucune utilité pour toi. Nos chemins se séparent ici Georges, je ne peux pas passer toute ma vie à t'attendre, à me cacher, en espérant qu'un jour tu me