Blessé jusqu’au fond de ma chair,
D’un mal où mon âme se perd,
Mon malheur étant d’aimer
Cette femme et tout ses pêchés ,
Hélas, cet amour est interdit,
Depuis le terrible courroux de mon père je subis,
Ô misérable vie ! Suis-je contraint au malheur?
N’ai-je donc pas le droit au bonheur ?

Il faut garder un père et perdre sa flamme,
Ou perdre son honneur mais rester avec sa femme,
Subissant le triste dilemme ou être renié
Ou abandonner l’être aimé.
De chaque côté ma peine est entière
Ô dieu, entend ma prière !
Faut-il laisser la raison gagner ?
Faut-il privilégier ma flamme passionnée?

Père, femme honneur, amour,
Ma passion de vivre s’éteint, ou ma gloire ne revoit plus le jour
Précieuse et violent solution d’un homme courageux Malgré tout amoureux
Objet ennemi de mon existence
Fer qui cause ma pénitence.
M’es-tu donné pour braver mon honneur ?
M’es-tu donné pour briser mon cœur ?

Je préfère aller droit vers le trépas,
Je dois à ma mie aussi bien qu’à cet homme-là,
J’attire sa haine et son mépris en l’aimant,
J’attire la honte et la lâcheté en l’abandonnant.
À mon grand désespoir, l’un me rend orphelin
Et l’autre fou de chagrin .
Allons soyons courageux et puisqu’il faut choisir
Choisissons du moins sans blesser mon père

Allons et soyons courageux; et puisqu’il faut mourir
Mourir sans honneur ni raison,
Rechercher une mort qui à ma gloire ne pourra nuire
Endurer une solitude qui me laissera sans passion
Respecter une filiation dont mon être entier
Voit sa perte assurée !
Faisons abstraction de cette pensée trop raisonnée
Qui ne me fait plus hésiter
Allons soyons courageux, sauvons l’amour passionné
Puisqu’après tout sans lui, impossible d’exister

Oui ma pensée s’était perdue,
Je veux, mon bien le plus précieux conserver
Quitte à mourir déshonoré je désire l’être aimé,
Je regrette tellement d’avoir attendu.
Si honteux d’avoir hésité
Maintenant