Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les jurés, nous sommes réunis en ce jour du 20 mars 1795 à Faverolles afin de débattre sur le procès de mon client, Monsieur Jean Valjean pour avoir volé du pain dans la Boulangerie de Monsieur Isabeau. Monsieur Jean Valjean est âgé de 25 ans, orphelin en très bas âge, il a été élevé par sa sœur. Aujourd'hui, celle-ci a perdu son mari et se retrouve seule avec 7 enfants. Jean Valjean malgré sa jeunesse se doit de l'aider et subvenir aux besoins de sa famille. Oui, mon client a bien volé du pain dans la boulangerie de Monsieur Isabeau en cassant la devanture grillée et la vitre de la boutique un dimanche soir lors d'un hiver rude. Trouvez vous que voler du pain est un crime ?
Pensez vous qu'il a volé pour sa satisfaction? Qu'auriez vous si votre situation était la même que mon client ? Non monsieur Valjean n'a pas fait ce geste par contentement mais, pour la survie de sa sœur et de ses sept enfants ! Il aurait préféré aller acheter son pain dans la boulangerie comme il le faisait à son habitude. Mais à cause de cet hiver rude, mon client n'eut pas d'ouvrage pour subvenir aux besoins de sa famille. Monsieur Valjean était le seul de sa famille à travailler, sa sœur s'occupait de la maison et des enfants qui eux-mêmes sont trop jeunes pour travailler. Mon client n'a pas eu le choix ! Qu'auriez vous fait dans cette situation ? Laisseriez vous mourir de faim des enfants ? Jean Valjean est un homme courageux, sans travail, vous ne pouvez pas l'accabler de vouloir simplement nourrir sa famille ! Je suis convaincu que mon client dès la fin de l'hiver va retrouver des ouvrages et pouvoir régler les dégâts. Vous allez me dire comment en êtes vous sûr ?
Jean Valjean est un homme honnête. Vous pouvez interroger Madame Marie-
Claude, la fermière où les enfants affamés allaient réclamer du lait au nom de leur mère qu'ils allaient boire derrière les buissons sans que