Eglise au moyen-âge
Au Moyen Age, l’Eglise constitue une place essentielle dans la société qui se découpe alors en trois mondes : celui des combattants, celui des paysans et celui des clercs. L’Eglise est constituée du clergé séculier, très hiérarchisé, composé entre autres des évêques et des curés, et du clergé régulier auquel appartiennent les moines et les abbés. L’ensemble des clercs est sous l’autorité du pape. Le curé est une figure centrale de la vie au Moyen Age. En effet, il est celui qui confesse, baptise, marie et enterre les chrétiens de sa paroisse. De plus, il représente l’autorité morale pour la population. Il a la charge de son église, qui constitue alors le centre spirituel et social du village.
La société laïque est fortement imprégnée des pratiques et des croyances religieuses. Au XIème siècle, la réforme grégorienne du pape Grégoire VII vient renforcer le pouvoir de l’Eglise avec notamment la création d’un droit canonique permettant ainsi de contrôler la société chrétienne en lui imposant des normes dictées par Dieu. L’Eglise impose également son pouvoir judiciaire avec la possibilité de juger et de condamner un laïc au pèlerinage ou à la pénitence publique, voir même de l’exclure de la société. L’Eglise contrôle également le savoir et l’enseignement avec la création sous Charlemagne et jusqu’au XIIème siècle d’écoles monastiques, épiscopales, et d’universités pour l’éducation des jeunes aristocrates de l’époque. Les chrétiens paient la dîme à l’Eglise et participent ainsi à la construction des églises et des cathédrales qui se propagent un peu partout en France. Les obligations religieuses sont fixées par le pape et par les évêques. Les chrétiens se rendent à la messe tous les dimanches. Ils manifestent leur foi par la prière, la célébration des nombreuses fêtes religieuses et la participation aux différents offices comme le mariage ou le baptême.
L’Eglise est au cœur de toutes les activités