Elections presidentielles
A un mois du 1er tour, le drame de Toulouse a fortement perturbé la campagne présidentielle. Les crimes terroristes de Mohamed Merah, qui ont entraîné la mort de sept personnes, dont trois enfants, ne pouvaient que pousser les candidats à mettre de côté la campagne. Mais ce week-end, les candidats sont repartis sur les chapeaux de roues.
Meetings et émissions politiques ont été suspendus cette semaine par les principaux candidats à l'Elysée. Selon un sondage Sofres/i<Télé, les Français ont d'ailleurs approuvé très largement l'attitude et le ton de Nicolas Sarkozy (74%), 56% ont salué la dignité de François Hollande. Mais après ces quelques jours éprouvants, le candidats UMP est reparti en campagne. En meeting samedi à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), il n'a pas hésité a critiquer François Hollande, qui de son côté était en meeting en Corse et s'est déclaré opposé à toute nouvelle loi votée dans la précipitation en matière de lutte contre le terrorisme.
Une gauche qui finasse
Le candidat UMP a alors fustigé le candidat PS qui n'a « voté aucune des lois antiterroristes derrières lesquelles il s'abrite aujourd'hui ». « Il (François Hollande) peut s'indigner, tergiverser, hésiter, esquiver, il peut finasser, refuser de voter des lois, c'est son droit, a scandé le président candidat. Mais ces lois (notamment renforcer l'arsenal permettant de lutter contre l'apologie du terrorisme) seront votées si les Français choisissent de me faire confiance ». Nicolas Sarkozy en a également profité pour critiquer l'alliance électorale du PS avec les Verts, en visant les propos d'Eva Joly qui a proposé de légaliser le cannabis pour lutter contre le trafic d'armes. « On ne sait pas si le Parti socialiste va s'indigner, demander un démenti, dénoncer cet accord électoral indigne passé avec les Verts. On attend, on écoute, et bien non, rien ne se passe ! […] On revient dans l'ambiguité, l'esquive. Les Français attendent des réponses claires », a-t-il déclaré