Elias
Séance sur Norbert Elias
Intérêt premier de ce cours sur Elias : un exemple (rare) de voie médiane entre holisme et individualisme.
La société ne cesse de prendre pour angle d’analyse, soit l’individu, soit la société.
Soit c’est l’individu qui agit – et qui fait la société, soit on considère que pour rendre compte des phénomènes sociaux, il faut partir de la totalité (ex : Durkheim : les faits sociaux sont extérieurs aux individus ; ils exercent sur eux un pouvoir coercitif, et on ne peut les expliquer par des considérations qui relèvent de la psychologie individuelle).
Pour Elias, l’opposition entre individu et société est une fausse opposition. Et elle nuit à la sociologie.
Pour lui, « la société est dans les individus et les individus sont dans la société »
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Aujourd’hui, auteur qu’on inscrit difficilement dans un courant.
Il n’est pas la tête de file ou le représentant d’un courant comme peuvent l’être Touraine, Bourdieu, ou a fortiori certains auteurs dits de « l’interactionnisme »
Et pourtant c’est un auteur majeur, qui donne beaucoup à réfléchir aux auteurs d’aujourd’hui.
Pb : on n’en parle pas beaucoup, relativement à d’autres qui reviennent souvent
On le lit peu ; on l’enseigne peu réellement.
Plus on va vers des pôles de type sociohistoire, plus on va trouver de gens qui le trouvent important ; plus on va aller vers des personnes qui étudient le présent dans le présent, ou qui considèrent que la société est une somme d’individus étant comme des acteurs rationnels, moins on va trouver de gens qui attachent d’importance à lui
En réalité, on le découvre véritablement aujourd’hui, ou depuis quelques années. On va voir pourquoi plus loin.
Norbert Elias
Né en 1897 en Allemagne. Mort en 1990 aux Pays-Bas. Entre temps il a effectué sa carrière en Angleterre. Il était originaire d’une famille juive, d’intellectuels. Il a dû fuir l’Allemagne nazie et s’installer en Angleterre.
Il étudie en