Elle était déchaussée, victor hugo
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?
Elle me regarda de ce regard suprême
Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?
Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
Elle me regarda pour la seconde fois,
Et la belle folâtre alors devint pensive.
Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !
Comme l'eau caressait doucement le rivage !
Je vis venir à moi, dans les grands …afficher plus de contenu…
Mont.-l'Am., juin 183...Intro : Victor Hugo, né le 26 février 1802, est un poète, dramaturge, écrivain., va, écrire « elle était déchaussée, elle était décoiffée », c’est le 21e poème du livre 1 « Aurore » et s’inscrit dans la 1re partie « autrefois »Ce poème se base sur quatre quatrains d’alexandrin, aux rimes croisées,Victor Hugo y raconte sa rencontre avec une mystérieuse jeune fille dans une forêt. Premier et deuxième quatrain (analyse) …afficher plus de contenu…
La fée, comme la nature, est d’une splendeur inépuisable.Au langage humain s’oppose donc le langage muet d’une fée.Cette dernière incarne l’inexprimable beauté de la nature, que le poète romantique cherche à retranscrire.Face ay silence, le poète réitère son invitation aux vers 7-8.l’anaphore « veux-tu » exprime l’insistance de son désir : « veux-tu nous en aller sous les arbres profonds