Emile rousseau
Émile ou De l'éducation, traité d'éducation, 1762
En 1762, Rousseau mène à bien son double projet d'édification, de son idéal politique et de ses conceptions de l'éducation. La même année, il publie en effet Le Contrat social et Emile. Celui-ci fit l'objet d'une condamnation pour les idées religieuses qu'il défend.
En 1745, Rousseau se lie avec sa lingère, Thérèse Levasseur, qu'il épousera bientôt et dont il aura plusieurs enfants. Il les déposera à l'Assistance publique. Il s'en explique dans Les Confessions : « Je savais que l'éducation pour eux la moins périlleuse étoit celle des enfants trouvés et je les y mis (...) et je sais bien que nul père n'est plus tendre que je l'aurois été pour eux, pour peu que l'habitude eût aidé la nature. »
Avec Emile, composé de cinq livres, Jean-Jacques Rousseau expose les différentes phases de l'éducation idéale d'un enfant, futur citoyen, depuis sa naissance jusqu'à son mariage.
On a vu comment la Nouvelle Héloïse tentait de répondre au moins partiellement au problème soulevé par l'opposition apparemment irréductible entre nature et culture. L'Emile aborde la question sous l'angle pédagogique en proposant un idéal d'éducation qui forme un être à la fois sociable et non dénaturé. La société à laquelle Emile est préparé est celle du Contrat social.
Le principe de Rousseau et le suivant: "l'enfant nait bon et c'est la société qui le corrompt."
Le traité est composé de cinq livres retraçant les étapes chronologiques de ce programme éducatif. Le livre I est consacré à la première enfance, et aux toutes premières impressions et sensations. Le livre II suit l'enfant, en gros de deux à sept ans : le précepteur guide le développement de sa sensibilité et de son raisonnement. L'expérience pratique, la découverte par soi-même, ainsi que l'éducation physique jouent un grand rôle. Le livre III (de sept à douze ans) aborde l'éducation de l'intelligence : l'observation de la nature fournit la matière à des leçons