En attendant godot de samuel beckett acte 2
INTRODUCTION : Vladimir et Estragon attendent toujours Godot et ont cru qu’ « on » venait. Scène de guet, puis d’angoisse, puis éternel manège de dispute et de réconciliation. Puis Estragon : « Tu crois que Dieu me voit ? », appel à Dieu éperdu, aux cris de « De moi ! De moi ! Pitié ! De moi ! », qui font entendre la détresse du personnage. L’arrivée de Pozzo et Lucky semble alors répéter un des rebondissements du 1er acte ; mais, comme toujours dans cette pièce, tout recommence et quelque chose a changé : l’un est devenu aveugle, l’autre, sourd ; et Lucky a changé de chapeau. Mais qu’est-ce qui a changé ? Quelles relations se tissent cette fois entre les personnages et avec quelle issue pour la pièce ?
1. Changements et continuité dans le dispositif scénique et dramatique :
Dans le dispositif scénique, des éléments reviennent, invariables, d’autres changent :
a. - Ce qui ne change pas : même lieu dépouillé (Route, arbre, pierre, à la campagne).
Retour des mêmes personnages apparus dans le 1er acte. 4 sont sur scène dont un, muet, Lucky. La didascalie initiale insiste sur l’élément qui ne change pas : le chargement de Lucky, en utilisant des comparaisons : « comme au premier acte. », celle-ci répétée, ou « comme au premier acte mais beaucoup plus courte », avec la comparaison puis l’adj. au comparatif de supériorité « plus courte », qui modère l’analogie. Vladimir se pose toujours en raisonneur, ses répliques longues et plus nombreuses le prouvent. Le dialogue en coqs à l’âne entre Estragon et lui continue : ainsi p. 104 : « Vladimir : -Je n’irais pas jusque là. Estragon :- Tu trouvez que c’est assez ? ». Vladimir :- Non, je veux dire jusqu’à affirmer que je n’avais pas toute ma tête en venant au monde. » Mais des choses ont changé.
b. - Ce qui change : Le temps, puisque c’est le lendemain. Pozzo aveugle : le passé