En attendant godot
Introduction :
Le passage étudié constitue ce que l’on a coutume d’appeler le dénouement : la crise se termine, le nœud de la pièce se défait. Notre extrait se situe après la 2ième entrevue de Vladimir avec le garçon, émissaire de Godot. (la 1ère avait eu lieu à l’acte 1 ). De nouveau le messager vient annoncer ce dont les spectateur et Vladimir lui même se doutaient déjà : Godot encore ne viendra pas ce soir. Vladimir append que se garçon est le frère d’un autre, malade, que Godot comme Dieu, a une barbe blanche. Puis Vladimir fait fuir le jeune garçon en lui faisant peur. Nous assistons ici au dernier échange entre Vladimir Estragon, nos deux vagabonds attachants, or cette dernière conversation qui ressemble fort à d’autre peu laisser perplexe…Nous étudierons cet extrait selon 2 axes : Nous soulignerons d’abord le caractère singulier de ce dénouement puis nous verrons que celui ci mélange une fois de plus les genres.
I. Un dénouement singulier.
1. Quelques changements qui suggèrent une progression :
Une progression temporelle : Celle-ci est suggérée par les didascalies inaugurales l.1 cette dernière conversation prend place au début de la nuit. Il s’air du moment privilégié pour clore une pièce, (l’unité de temps impose que l’action se déroule du levé au coucher du soleil) l’irruption de la nuit symbolise aussi la fin, le terme de quelque chose.
Une évolution des personnages : Jusqu’à présent dans le couple Vladimir/Estragon c’était V. qui semblait posséder l’ascendant (il était la tête et E les jambes ou plutôt les pieds). Ici les rapports semblent s’inverser. E est en effet sujet de nombreux verbes d’action (l.2, 3, 4) l’agitation d’Estragon contraste d’’ailleurs avec l’apathie de son compagnon (l.2 « Vladimir reste immobile ») Par ailleurs c’est Estragon qui domine l’échange. Il a l’initiative de la parole (l.6), avec ces interrogations nombreuses c’est lui qui dynamise et relance l’échange qui