En quoi les personnages de roman sont-ils différents des êtres vivants?
Selon André Maurois, romancier français du XXe siècle, il existerait une opposition structurelle entre les personnages de roman et les êtres vivants. Alors que les êtres vivants sont, pour lui, des énigmes dangereuses, les personnages de roman sont simplifiés et construit. Ces personnages n’atteindraient pas le degré de sophistication des êtres vivants. On pourra tenter ici de nuancer ce propos, en s’interrogeant : En quoi les personnages de roman sont-ils si différents des êtres vivants ?
Nous allons en premier temps nous pencher sur la façon dont laquelle les personnages de romans sont construits et simplifiés. Nous nous interrogerons ensuite sur leur utilité, leur efficacité, puis nous allons voir que les personnages sont parfois complexes.
I) Tout d’abord, un personnage de roman est inévitablement différent d’un être vivant. Il est construit par l’auteur selon le fruit de son imagination et souvent simplifié. Comment les auteurs construisent-ils leurs personnages ?
A ) En effet, il semble impossible par écrit de faire vivre un personnage aussi complexe et réaliste qu’un être vivant. C’est pourquoi les personnages sont souvent simplifiés. En plus d’être souvent simplifiés, les personnages sont stéréotypés. Ils sont classés selon leurs origines sociales, leur apparence ou leurs traits de caractères. On trouve fréquemment le « méchant », « le gentil », « le riche », « le pauvre »… Par exemple, dans les Misérables de Victor Hugo, Fantine est ruinée et naïve, Cosette est la victime, et les Thénardier sont des monstres vicieux. Grâce à cette « simplification », il est