INTRO
I – La science de l’hypocrisie
a. Discipline Tout d’abord, nous nous pencherons sur cette véritable discipline dont fait preuve Mme de Merteuil. Une discipline sévère soulignée par le champs lexical de l’étude et de l’effort (« règles » l.2, « principes » l.3, « ouvrage » l.6, « tâchai » l.15, « travaillée » l.18…) qui montre une parfaite maîtrise d’elle-même de ses émotions. En effet, elle établit des règles de fonctionnement auxquelles elle se tient : « Quand m’avez-vous vue m’écarter des règles que je me suis prescrites et manquer à mes principes ? » (l.1-3). Chaque mot est pesé et dit en connaissance de cause, rien n’est « donné au hasard » : « je dis mes principes, et je le dis à dessein » (l.3). Elle se présente en outre avant tout comme une intellectuelle (champ lexical de la pensée et du savoir : « profonde réflexion » l.5, « réfléchir » l.8, « ma pensée » l.23, « penser » l.28, « instruire » l.11, « m'apprit » l.11…), dont l’esprit domine le corps.

b. Apparence
Apprentissage du paraître et de l'hypocrisie : une science. D’abord observation (« écoutant peu (…) les discours qu’on s’empressait à me tenir, je recueillais avec soin ce qu’on cherchait à me cacher » l.9-10), ensuite application (« ma façon de penser fut pour moi seule, et je ne montrai plus que celle qu’il m’était utile de laisser voir » l.23-24). Champs lexical dissimulation : « cacher » (l.13), « dissimuler » (l.12), « laisser voir » (l.24). « Je m’amusais à me montrer sous des formes différentes » (l.25-26) => polymorphe, prend l’apparence qu’elle souhaite. Champs lexical du regard et de l'apparence dominants : « attention » (l.13), « yeux » (l.13), « regard » (l.14), « air » (l.16), « expression » (l.18), « physionomie » (l.20), « observais » (l.26)… Société mondaine de l’époque : règles de bienséance (« j’étais vouée par état au silence et à l’inaction » l.7-8), ne jamais montrer ses faiblesses, toujours faire bonne impression donc apprendre à mentir => vie en société = lutte.