Encadrer le 4eme pouvoir pour preserver la démocratie
Dans ma chronique « la démocratie malade de ses médias », je tentais d’analyser les ressorts de l’idéologie journalistique et d’indiquer en quoi elle aboutissait à une neutralisation du suffrage universel.
Vouloir encadrer le travail des médias au nom de la démocratie constitue un exercice périlleux. La liberté de la presse est en effet au nombre des libertés politiques à l’aune desquelles on juge une démocratie. Il faut donc se montrer tes mesuré dans ses propositions et privilégier la pédagogie à la contrainte.
Il ne s’agit donc pas de s’attaquer à la presse en tant que telle, mais de la considérer comme le quatrième pouvoir et d’en tirer toutes les conséquences dans une perspective d’équilibre des pouvoirs constitutionnelle. La constitution de la Vème République indique que les partis politiques participent à l’expression du suffrage universel. Les médias également désormais. Il y a donc lieu d’inscrire un chapitre supplémentaire dans notre constitution sur la manière dont ils doivent concourir à l’expression du suffrage universel
Sur le contrôle des grands groupes de presse.
La proposition de François Bayrou, d’interdire la détention du capital des grands médias nationaux par des groupes dépendant de la commande publique est une mesure de bon sens. Elle vise à garantir leur indépendance. Il y a donc lieu de la reprendre.
Sur la définition des programmes politiques.
Avant d’encadrer le travail du journaliste politique, il faut tout d’abords établir et raffiner sa matière première, à savoir les propositions électorales des candidats.
Je propose à cet effet d’imposer aux candidats de déposer dans un délai de 4 mois précédent l’élection, une déclaration de candidature détaillée qui présenterait leur doctrine de manière standardisée. La déclaration comporterait quatre parties :
· Les grands enjeux auxquels le candidat propose de s’attacher
· Les grandes orientations que le candidat souhaite