engagement des artistes
Plus particulièrement au xxe siècle, les facteurs d'engagement se multiplient : la vie collective exerce une emprise plus forte sur la vie individuelle et accroît la responsabilité de l'Homme (ex. : par le développement des médias, l'information accrue…) ; aussi on ne peut plus se constituer un art de vivre personnel, considérer l'art comme un divertissement, une étude désintéressée de l'Homme ; les écrivains contemporains héritent de cette idée du xixe siècle que l'écrivain a une mission privilégiée, et, plus portés vers la philosophie en raison de leur culture et de leur époque, ils favorisent la réflexion politique.
Évolution[modifier | modifier le code]
Si le terme d'« engagement » est introduit au xxe siècle, la notion existait déjà : certes le sage de la tradition antique s'abstient de trop participer à la vie de la société (cf. Montaigne, Essais); pourtant, au xvie siècle, certains témoignent déjà par leurs écrits de leurs convictions religieuses (cf. D'Aubigné) ou bien engagent, par l'activité de la raison, la recherche de la vérité, un combat contre l'intolérance (cf. Montaigne), l'immobilisme intellectuel (cf. Rabelais, Du Bellay), la torture… l'honnête homme du xviie siècle occupe civilement sa place sans toutefois prendre position sur les problèmes politiques ou sociaux. mais c'est au xviiie siècle que le philosophe se fait un devoir de servir et d'améliorer la société : alors que les écrivains du xviie siècle étaient des courtisans à la recherche de mécènes et de protecteurs, ce siècle est emblématique d'une nouvelle