Enluminure médiévale
Corps et âme dans l'image médiévale
INTRODUCTION
Dans la tradition occidentale la définition humaine est définit par deux mots : corps et âme. Cette notion binaire est une position occidentale non universelle.
Cependant, les choses ne sont pas si simple. On a tendance à opposer souvent le corps et l'âme.
Même au Moyen Age, cette position n'est pas totalement tranchée.
Le grand constat que l'on partage universellement est la notion de la finitude de l'être humain (vieillissement, mort, altération du cadavre). On reconnaît également dans toutes les cultures la faculté de l'esprit, appelée âme. Elle prend différents noms, pensée, mémoire, rêve, croyance, tous ces termes étant universel.
La mort est une notion d'antropologique générale, mais chaque culture renvoie à ses propres observations. Notamment pour la conception que l'on a de la mort, qui se fait par rapport à la grille de lecture que l'on a du monde. On observe ainsi sur l'ensemble du monde, des différences.
Chacun ayant sa propre pratique culturelle autour de la mort (incinération, inhumation, mommification...). La relation corps/âme, est donc ni universelle, ni imuable. Dans les textes médiévaux, les mots "corpus" et "anima" sont sans cesse citer. Ils sont soit en relation, soit en opposition. Il faut remonter à l'Antiquité, et à la tradition platonicienne pour comprendre cette relation. Dans la relation platonicienne, l'âme n'est pas créeé, mais pré-existe au corps, qui lui est crée. Elle se loge ainsi dans le corps le temps de l'existance humaine. Cette conception qui fait de l'âme un être non crée, entraîne une dévolarisation de l'existance charnelle et terrestre. Dans la tradition P, le corps est considéré comme une apparence dérisoire, et l'H doit chercher à s'en échapper. Pour vivre pleinement, il faut donc au maximum tenter de dominer son corps. Ce sont ces idées qui vont => les philosophies tel que l'hédonisme, l'épicurisme, mouvements liés au rapport au
corps