Enquête sur le marché du vinyle en France
L2 SSE
DONATI Alice
FOURRIER Théau
Le marché du vinyle
Dossier d’analyse économique à rendre pour le 16/04/2014
Mme Auffray-Seguette
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INTRODUCTION
Le disque vinyle, un support désuet ? Loin de là. Certes, il a disparu en 1992 des rayonnements des grandes enseignes de distribution multimédia comme Virgin ou la Fnac, mais il est resté pour un certain nombre de puristes et de collectionneurs LE support par excellence. En témoignent les ventes de microsillons (qualificatif désignant ces disques) en 2010 : elles représentent alors 1.3% des parts de marché de l’industrie du disque, contre 0.2% début 2000, et ont augmenté de 100% en 2013. En cause ? Le nouvel album du duo Daft Punk, « Random Access
Memories », succès planétaire édité en vinyle, aux ventes records. A l’heure où le CD lui-même est en crise face au tout-numérique, cela peut sembler paradoxal ; or on constate que de plus en plus d’artistes et de labels absolument « modernes » (notamment la nouvelle scène rock ou l’électronique) font le choix du microsillon comme support pour leur musique, en complément du
CD et du numérique ; de même, tous les succès commerciaux anticipés, à l’image de Daft Punk, bénéficient d’une édition vinyle. La preuve est là : le microsillon n’est pas (ou plus ?) l’apanage de collectionneurs nostalgiques, mais bien un support qui a toujours sa place sur le marché, tant pour la musique des années 50 à 80 que pour les sorties les plus récentes et les rééditions de plus en plus nombreuses. Depuis le début des années 2000, de nombreux disquaires spécialisés ouvrent leurs portes, et d’autres plus anciens, passés au CD, voient leurs ventes de vinyles remonter.
Ces succès éclatants sont à relativiser ; ce retour en grâce du vinyle pourrait n’être qu’une conséquence de l’obsession croissante de nos sociétés pour le vintage (qui confirmerait son statut d’objet désuet), un simple effet de mode dans certaines catégories de la population, ou un banal soubresaut de la demande.