Entrainement au commentaire composé
« Dans l’interminable/ Ennui de la plaine » est le huitième poème de la section « Les Ariettes oubliées ». Il est extrait du recueil Romances sans paroles de Paul Verlaine, paru en 1874.
Verlaine nous donne à voir un paysage hivernal du Nord de la France d’où sa famille est originaire. Il met en place un décor qu’il brouille petit à petit. D’une part, il associe la contemplation de la nature aux sentiments : le tableau est plus suggéré, ressenti que vu. D’autre part, le choix de six quatrains pentasyllabiques aux rimes féminines va lui aussi lui permettre d’évoquer ce paysage hivernale grâce à une technique impressionniste.
Le poète cherche à dévoiler son ennui, sa souffrance face à son étouffante vie parisienne. Il est confronté à un choix difficile entre d’un côté sa vie bien rangée avec sa femme Mathilde et son bébé ainsi que le soutien financier de ses beaux-parents, et de l’autre côté sa relation passionnée avec Rimbaud.
Afin de rendre compte de ce poème, nous allons nous intéresser d’abord à la mise en place de ce paysage hivernal, puis nous nous pencherons sur la technique impressionniste qui rend compte de l’état d’âme du poète. Il est notable que la première exposition impressionniste, en 1874, est contemporaine de la parution du recueil : tandis qu’un Claude Monet peignait ses Impressions, Soleil levant, Verlaine composait ses Romances sans paroles.
Développement :
Verlaine est un peintre paysagiste de l’école du Nord. Ici, il met en place un paysage d’hiver du Nord de la France.
Tout d’abord, le tableau est encadré par la présence d’une strophe identique au début et à la fin du poème. Ces deux strophes forment en quelque sorte les contours du tableau. Cet encadrement est renforcé par la disposition des rimes dans ces deux strophes : elles sont embrassées.
Ensuite il est tout en longueur. En effet des lignes horizontales rendent compte du plat pays du Nord. D’une part par le vocabulaire employé « plaine », «