Erasme et la renaissance
Erasme, le prince de l’humanisme
Doc.1
Doc.2
Apaiser les conflits par une bienveillante compréhension mutuelle, éclaircir ce qui est trouble, démêler ce qui est embrouillé, raccommoder ce qui est déchiré, rapprocher l’individu de la collectivité, c’était là l’art délicat qui faisait la force de son patient génie ; ses contemporains reconnaissants appelèrent tout simplement cette volonté d’entente qui s’exerçait de mille façons : « l’Érasmisme ». C’est à cette « doctrine » qu’Érasme voulait convertir le monde. […] Ne vivant en sédentaire dans aucun pays, citoyen de tous, ce premier Européen, ce premier cosmopolite conscient ne reconnaissait aucune prépondérance d’une nation sur une autre […]. Sa croyance lui disait d’envisager l’avenir avec confiance. Quant aux barbares, qui s’efforcent avec une constante et stupide hostilité de contrecarrer les desseins de Dieu, il se refusait obstinément à leur accorder le moindre intérêt. Seule la sphère supérieure, celle des artistes et des créateurs, l’attirait fraternellement : il estimait que la tâche de tout intellectuel était de l’élargir, de l’étendre, afin qu’à l’image du soleil la science éclairât un jour l’humanité tout entière. Car […] Érasme et les siens croyaient la civilisation capable d’améliorer les hommes et ils espéraient que la vulgarisation de l’étude, des belles-lettres, de la science, de la culture développerait les facultés morales de l’individu en même temps que celles des peuples.
Stefan Zweig, Érasme, Grandeur et décadence d’une idée, Paris, 1935.
Humanisme et Renaissance Erasme, le prince des humanistes
Questions
1°) A l’aide de la chronologie, page 9 du manuel, situez ce tableau dans son contexte historique.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….