Eros : fils de poros et pénia

986 mots 4 pages
Ce texte, extrait de Le Banquet de Platon, philosophe de l'Antiquité, trace le portrait d'Amour. Le Banquet rend compte d'un diner au cours duquel les invités sont conviés à débattre sur le thème de l'amour. Quel est l'essence de l'amour ? Telle est la question que se posent l'ensemble des convives. Le portrait d'Amour est donc un prétexte, une tentative pour définir l'amour. Platon défend l'idée que l'amour est, dans un premier temps, contradictoire car elle incarne à la fois un état de manque et une source de richesses. Puis, que l'amour occupe une position d'intermédiaire entre deux états irréconciliables, ainsi qu'entre les Dieux et les hommes ignorants. L'amour illustre un état de manque. Amour, qui est la personnification de la notion d'amour, est le fils de Pénia, la Pauvreté, dont il hérite l'indigence, 'son éternelle compagne'. Il lui est associé malgré lui car, comme pour toute hérédité, elle ne peut se soustraire à elle-même. En effet, il est un vagabond 'sans souliers, sans domicile'. Il ne s'encombre donc pas du superflu matériel. Il s'efforce de satisfaire ses besoins primaires c'est-à-dire ce qui est vital, nécessaire. Le besoin manifeste les exigences déterminées du corps. En outre, dans cet effort, il demeure en accord avec la nature . Ainsi, 'il dort en plein air'. L'amour est naturel et concerne le domaine corporel. Cependant, l'Amour ne répond pas seulement à ses pulsions d'auto-conservation. Il est animé par le désir. Premièrement, parce que le désir est l'expression naturelle du manque. Il n'est pas nécessaire à l'organisme mais indispensable au développement de l'esprit. Le désir est une notion positive car l'acquis qui en résulte étoffe le manque. Amour, par compensation de son dénuement matériel, enrichit son esprit. Il s'intéresse, en particulier, aux activités qui touchent la raison comme les sciences et la philosophie car la pauvreté stimule la recherche, il permet la fécondation de l'esprit. Un être pauvre tend à l'évidence

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