Espagnol 1 (mi padre)

628 mots 3 pages
Mon Père
Baltasar, le narrateur, arrive à un bar où l’attend son père avec un ami.
Mon père m’a signé un chèque pour mon anniversaire et pour avoir eu de bonnes notes au baccalauréat. C’est pour ça que nous nous sommes donné rendez-vous ici. A la maison nous communiquons peu.
-C’est mon fils Baltasar- dit mon père à son ami, récemment arrivé. J’ouvre les yeux, je ne le connais pas. Je souris sans envie, parce qu’il me demande des banalités, quel âge est-ce que j’ai et qu’est-ce que j’étudie. Je me tais et la même voix qui avant me sermonnait dit que je ferai sûrement Economie, mais que je m’intéresse à trop de choses et que je ne me spécialise dans aucune d’entre elles. Et l’autre dit qu’il arrive la même chose à ses enfants, en fait à tous les jeunes ; c’est le manque de motivation, ce n’est pas non plus leur faute, l’Université espagnole est surchargée d’étudiants, une vraie tombola : il y a des élèves qui sont en Architecture quand ce qui les attirait était d’être médecin, et des licenciés d’Histoire de l’Art qui ouvrent un bar, le mieux est un master aux Etats-Unis. J’ai entendu trop de fois la chanson, je bois à petites gorgées le martini, j’aime cette couleur rubis qui brille à contre-jour ; ceci dit je ne crois pas qu’il soit vraiment l’ami de mon père, parce qu’il vient de dire : « Je ne savais pas que tu avais des enfants », et il n’a pas demandé des nouvelles de ma mère.
Alors ils parlèrent de je ne sais quelle fusion bancaire, du fait que les marchés espèrent une montée du taux d’intérêts, de la tension inflationniste, des dangers de l’euro. Mais ils sourient. Les cadres ne disent jamais « J’en ai ras-le bol ! » ou « Que la vie est triste ! », ils se donnent de petites tapes sur les épaules, cherchant les rayons du soleil, ils n’avoueront jamais qu’ils ont froid. Et cependant, je sais que mon père est épuisé, désemparé, ça se voit sur son visage. C’est comme si son maquillage avait coulé, ou que ses traits étaient tirés par la fatigue comme après

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