Essai argumentatif : "l’homme qui trouve douce sa patrie est encore un tendre débutant ; celui pour lequel tout sol est comme son sol natal est déjà fort ; mais celui-ci est parfait pour qui le mode entier est comme un pays étranger."
Devoir de Culture Communication
Essai Argumentatif
Actuellement, et ce depuis une trentaine d’années, nous sommes témoins et acteurs du phénomène de mondialisation, c’est-à-dire l’harmonisation des moyens de communication, des échanges commerciaux et des systèmes politiques à l’échelle du monde entier. Ainsi, la réflexion de Hugues de Sainte-Victor : «L'homme qui trouve douce sa patrie est encore un tendre débutant; celui-ci pour lequel tout sol est comme son sol natal est déjà fort; mais celui-ci est parfait pour qui le monde entier est comme un pays étranger », bien que formulée il y a près d’un millénaire est sans conteste encore actuelle. Elle peut donc s’inscrire dans une démarche de questionnement de l’individu cherchant à déterminer et à comprendre la place qu’il occupe dans un monde, aujourd’hui qui plus est globalisé. Autour de cette citation datant du Moyen-âge, je me suis donc demandé, dans un contexte actuel, comment l’Homme doit se concevoir, au sens de comment il doit comprendre et prendre conscience de tout être humain, c’est-à-dire avant tout lui-même, mais aussi autrui. Afin de structurer mon raisonnement, je découperai en trois parties la citation, chacune caractérisant non pas un moyen différent de répondre à cette problématique, mais trois étapes complémentaires de cette réflexion. Dans un premier temps, je verrai comment le sentiment d’ « identité nationale » est un premier moyen de prendre conscience de soi et de l’autre ; puis j’analyserai comment le fait de se considérer « citoyen du monde » et non d’une seule patrie permet de mieux comprendre l’autre ; et enfin je montrerai pourquoi la notion d’extranéité est nécessaire pour perfectionner cette démarche.
D’abord, je m’attacherai donc à analyser la première partie de la citation « L’homme qui trouve douce sa patrie est encore un tendre débutant ». La simple présence du mot « débutant » indique bien l’idée de Hugues de Sainte-Victor que le fait d’attacher une