Essai no1
Le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez la femme avec 37000 nouveaux cas diagnostiqués chaque années, responsable de plus de 11000 décès. Les progrès réalisés dans le traitement du cancer du sein et en particulier l’émergence de traitement ciblés comme les anti-oestrogènes ainsi que le trastuzumab ont considérablement améliorés la survie. Ces molécules ne ciblent néanmoins que les cellules tumorales.
La mortalité du cancer du sein est essentiellement due au processus métastatique, encore mal caractérisé. De récents travaux ont suggéré l’importance des chémokines et de leurs récepteurs dans ce processus, en particulier le couple CXCR4/CXCL12. Dans ce travail, nous avons étudié cette voie biologique dans une série de carcinomes mammaires afin d’évaluer son éventuel intérêt pronostique.
A. LE CANCER DU SEIN
1. ÉPIDEMIOLOGIE
Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme avec 37000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France. La mortalité de cette pathologie est importante, le cancer du sein étant responsable de plus de 11 000 décès annuels (1). Depuis 1990, l’incidence des carcinomes mammaires augmente mais la mortalité tend à diminuer. Une hypothèse pour expliquer cette tendance est le développement du dépistage par mammographie et donc la découverte de lésions à des stades précoces (2).
2. FACTEURS DE RISQUE
Les causes exactes des cancers du sein restent inconnues, mais des facteurs génétiques et environnementaux contribuent à leur développement.
a) Facteurs de risque génétique
Le risque de cancer du sein est multiplié par deux pour les apparentés du premier degré d’une famille dont l’un des membres a été atteint de cancer du sein (3). Cette prédisposition héréditaire au cancer du sein peut en partie être expliquée par des mutations de gènes autosomiques dominants comme BRCA1, BRCA2, TP53, ATM CHEK2, PALB2. Des mutations constitutionnelles d’un de ces gènes n’expliquent