Est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi ?
Ce qui, dit-on, nous distingue de l'animal, c'est que nous, êtres humains, avons la faculté de prendre conscience de nous-mêmes, c'est-à-dire la capacité de retourner notre conscience sur nous-mêmes et de nous prendre nous-mêmes pour objet de pensée.
Cette prise de conscience menée à terme suppose la découverte d'un « je » particulier, qui entraîne ensuite la connaissance de ce « je ». Si la prise de conscience répond à la question « suis-je ? », elle peut aussi répondre à la question « qui suis-je ?», comment alors parvenir à cette prise de conscience, à cette connaissance de soi la plus authentique et complète possible ? En effet, le problème est de savoir si, dans ce processus, l'on a besoin d'autrui ou si l'on a besoin de la solitude pour prendre conscience de soi, et mieux se connaître, à moins que cette conscience et cette connaissance de soi ne soient qu’illusoires.
Ainsi, nous pouvons nous demander dans quel cadre l’Homme prend-il conscience de soi ?
Dans un premier temps, L’homme « animal sociale » semble pouvoir se définir par le rapport à autrui, mais c’est aussi dans la solitude qu’il peut aussi affirmer cette prise de conscience. Pour autant, nous pouvons nous demander quelle valeur à ce travail sur soi.
I) La conscience de soi semble s’effectuer en rapport à autrui
La conscience de soi ne peut pas être collective dans la mesure où elle est le résultat et le produit d’une histoire dont faire parti autrui et d’un certain nombre de circonstances. La conscience n’est pas innée, elle est le résultat de plusieurs individus. Ex : dans ce monde hostile, l’homme n’a pas pu se débrouiller sans l’aide d’autrui. Cette vie collective apparaît comme une nécessité. C’est justement la conscience qui permet la communication et qui permet ces fameux liens.
Exemple d’un bébé : a quel moment se rend-il compte qu’il est un être vivant ? Des sa conception, sous forme de fœtus, il existe une sorte de fusion avec son