I) Etat des lieux du développement aux Etats-Unis

1) Développement économique
L’idée d’une intervention massive de l’état et de l’avènement d’un état Providence (Welfare State) est étrangère à une culture politique fondée sur la liberté et sur une intervention aussi limitée que possible du gouvernement fédéral et des Etats fédérés.
Il faut attendre l’élection de Franklin D. Roosevelt et son programme de grands travaux, seuls capables de mettre fin à la crise de 1929, pour que l’idée d’un Etat Providence chargé de réguler l’économie et d’offrir un minimum de ‘’filet social’’, c'est-à-dire de protection contre la maladie et le chômage, comme en Europe, gagne droit de cité. Mais la Cour suprême, garante du ‘’laisser faire’’, a d’abord systématiquement déclaré inconstitutionnelles les lois du New Deal avant de les valider à partir de 1937. Depuis lors, les démocrates sont attachés au rôle de l’Etat, garant dans une certaine mesure du bien être économique et social des citoyens. Ainsi, en 2000, le Président Clinton, démocrate, était parvenu à réduire le considérable déficit budgétaire dont il avait hérité en 1992, et à le transformer en excédent de plus de 2 milliards de dollars. En 2004, les républicains, malgré l’énorme déficit budgétaire creusé par un Président issu d’un parti traditionnellement attaché à l’équilibre budgétaire et à un rôle réduit de l’état, ont continué à prédire des hausses d’impôts si John Kerry était élu, (candidat démocrate).
Ensuite et contrairement à certaines idées reçues, le rôle de l’Etat à continué de croître jusqu’au début des années 1980, car les démocrates, à défaut de tenir la présidence, dominaient le Congrès, pouvoir fort qui joue notamment un rôle essentiel dans le vote du budget.

Certaines firmes multinationales se sont muées en firmes transnationales à la fin de la guerre froide dont est ressorti victorieux les USA. Ces firmes ont élargi considérablement leur champ d'action, notamment avec l'ouverture économique