Etat et mondialisation
Un débat s’est engagé sur la souveraineté des Etats qui porte en particulier sur les marges de manœuvre plus ou moins grandes dont ils disposeraient dans le cadre de la mondialisation. On sait que la mondialisation consiste à créer une interdépendance de plus en plus forte entre toutes les parties du monde due à l’intensification des échanges qui produit un espace mondial unifié, tandis que l’Etat, d’après le géographe Y. Lacoste, est l’autorité souveraine qui s’exerce sur l’ensemble d’une peuple et d’un territoire délimité par des frontières. Ainsi, sachant que l’Etat et la mondialisation peuvent avoir le même terrain de jeu, on pourrait se demander s’il existe des divergences entre l’Etat et la mondialisation. La combinaison des deux est-elle optimale ?
I- La mondialisation s’est installé dans les années 80 au prix d’un désengagement de l’Etat, La crise des années 1980 marque une période de méfiance et de critiques à l’égard de l’Etat. Et on assiste à une sorte d’exclusion de l’Etat (provoqué par la mondialisation).
A- Impuissance des Etats-nations face à la mondialisation, les Etats se trouvent dépourvus de leur rôle et font face à 3 types de problèmes :
1- les limites juridiques : Bien que l’Etat soit capable de contrôler le territoire et d’exercer pleinement sa souveraineté sur la nation, sa capacité d’action au-delà de ses frontières semble limitée.
2- Les limites économiques : La marge d’autonomie d’une partie des économies nationales semble réduite, en particulier dans le domaine financier. De plus l’Etat peut se trouver dans une position de faiblesse face aux entreprises transnationales. + Intensification de la concurrence entre les Etats, et entre les systèmes économiques nationaux et les politiques des Etats (malgré la faiblesse de quelques uns, la mondialisation crée un effacement du rôle de l’Etat). Possibilité e transfert de la production pour les entreprises dans des pays offrant des conditions plus