Ethique et vente
Définir le concept d’éthique n’est pas chose aisée. Pour ce faire, il est prudent de rappeler au préalable ce qui peut être compris par le terme morale, souvent confondu d’ailleurs avec celui d’éthique.
Le nom « morale » vient du latin « moralis » lui-même découlant du latin « mores » qui signifie « mœurs ».
Quelles que soient ses origines, la morale reste l’ensemble des principes à dimension universelle, normative, voire dogmatique, fondée sur la discrimination entre le Bien et le Mal, c’est en résumé l’ensemble de nos devoirs. La morale répond alors à la question « que dois-je faire ? »
Au contraire, l’éthique semble justement se différencier de la morale par sa proximité de la prise de décision de l’individu. Il est alors logique de se demander ce qui distingue vraiment l’éthique de la morale.
Le terme éthique est souvent confondu avec celui de morale. La morale et l’éthique sont certes des discours normatifs qui visent à régler notre conduite et nos actions mais qui se distinguent par le statut respectif qu’elles reconnaissent aux valeurs dont elles se réclament. L’éthique est du domaine du particulier, du personnel, alors que la morale se veut universelle. L’éthique serait d’ailleurs selon Nillès (Nillès, 2001) fondée sur une disposition individuelle à agir.
Ainsi, si l’on part du principe que la morale commande et que l’éthique agit, il est possible de définir ce qu’est l’éthique. Elle peut être comprise comme une discipline cherchant à « énoncer des propositions universellement valables sur l’action bonne et juste »(Höffe, 1993).
Ayant trait à des situations données, l’éthique est rattachée aux conditions concrètes de l’acte et constamment confrontée aux conséquences pratiques de l’action. Cette dernière est alors jugée à la lumière des résultats qu’elle entraîne. Avec l’éthique, ce qui prime est la réalité concrète des choix humains et non une abstraction qui tomberait alors sous l’emprise de la morale.
En conclusion,