Etre empereur à l’époque des Macédoniens

Au début du IXe siècle, l’Empire Byzantin est fortement affaiblit par près de deux siècles de lutte contre les invasions Perses et Arabes soldés par la perte sentencieuse de territoires aussi stratégiques que L´Egypte, la Syrie et la Palestine entre 634 et 642 et le siège de Constantinople en 717-718 . Outre les guerres contre ses forces voisines, Byzance subit une crise interne entre 730 et 843 avec la querelle iconoclaste qui démolit l´hégémonie interne en divisant le peuple. C´est dans ce cadre qu´apparait le premier empereur Macédonien, Basile Ier, en 867 qui avec sa descendance est amène de rétablir la prospérité de l’Empire jusqu´au schisme de 1054 et l’extinction de la lignée impériale en 1056. Cette période, dite Renaissance Byzantine, est surtout celle de nombreux empereurs lesquels, dans la même optique que Basile Ier, tâcheront de ramener l’ordre à Byzance.
Quel est donc le profil adopté par les empereurs Macédoniens qui fait la force de l’Empire Byzantin entre 867 et 1056 ? Nous verrons donc dans un premier temps l’Empereur comme chef militaire, puis son désir de reconquérir le prestige impérial perdu au cours du siècle passé, et enfin nous verrons son implication dans les affaires religieuses de son territoire.

En effet, tout comme à l’occident, l’Empereur Macédonien est à la tête d’une vaste armée qui se lance dans des (re)conquêtes et doit de même affronter un Empire arabe puissant grâce à de nouvelles dispositions. En effet, l’Empire sous les Macédoniens s’implante sur le pourtour de la mer Adriatique, l’Italie méridionale et la Bulgarie. Grâce aux interventions militaires continues de Nicéphore II Phokas (963-969) et de son successeur, Jean Ier Tzimiskès (969-976), la Syrie est à nouveau conquise ainsi que la Crète et Chypre. Mais ce sont avant tout les campagnes annuelles de Basile II entre 976 et 1025 qui restent gravées dans l’histoire. Il s’acharne contre les bulgares jusqu’à leur