Etude comparative de L’école de mères de MARIVAUX et L’école des femmes de MOLIERE

Introduction

Deux grandes figures de la dramaturgie classique en France, Jean-Baptiste POQUELIN dit Molière et Pierre Charlet Chamblain de MARIVAUX étudiaient d’une plume avisée les différents aspects d’une société hiérarchisée et cloisonnée. Ils décrivaient avec humour les travers de leurs contemporains. Ils précisaient leurs propres conceptions esthétiques, leurs goûts pour une écriture spontanée et leur droit de rire des hommes en général. D’ailleurs les deux pièces ou si nous voulons dire les deux « écoles », L’école des femmes et L’école des mères en sont une preuve incontournable.

L’éducation des filles

Parmi beaucoup de sujets préoccupant les deux dramaturges, à l’époque, la condition de la femme représentait l’axe le plus important mis en exergue de cette étude plutôt de cette critique si habillement et si minutieusement ironisée de la société française du XVII et du XVIIIème siècle.

La place et le rôle de le femme dans la société suscitaient tant de controverses dans la mesure où la femme était tellement sous estimée jusqu’au point d’être traité en terme d’animal :

Leur esprit et méchant et leur âme fragile ;

Il n’est rien d plus faible et de plus imbécile,

Rien de plus infidèle et malgré tout cela,

Dans le monde on fait tout pour ces animaux-là.

(Acte V scène IV du vers 1576 au vers 1579)

L’école des mères a été bel et bien inspirée de L’école des femmes mais ce qui distingue la première c’est qu’elle met en relief l’autoritarisme maternel illustré dans le personnage de « Mme Argante ». Or pour ce qui est de la deuxième, l’autorité tutoriale d’ « Arnolphe » représente ce pouvoir tyrannique basé sur l’égoïsme.

• Arnolphe / Agnès

« Arnolphe » se voit choisir une petite fille de quatre ans afin de la faire éduquer