Ce texte écrit par Friedrich Nietzsche en 1886, est un extrait de l’œuvre Le Gai savoir. N. s’interroge ici sur la nature, la question de l’essence, mais aussi l’origine même de la conscience, la question de genèse, et comment peut elle se développer à travers l’homme. L’auteur soutient ici la thèse selon laquelle la conscience n’apparait que lors d’un phénomène collectif, d’échanges et de rapports humains. En effet, le problème de la conscience ou plutôt de la conscience de soi ne se présente à nous que lorsque nous commençons à comprendre dans quelle mesure nous pourrions nous en passer. C’est pourquoi N. prend l’exemple de l’homme solitaire, qui ignore qu’il pense et donc qui ne se rend pas compte qu’il a une conscience, pour mieux affirmer sa thèse principale et son point de vue. Cependant dans ces conditions, comment peut-on faire comprendre à l’homme que la conscience n’appartient pas seulement à son existence individuelle? L’enjeu même de ce problème, c’est le fait de déterminer d’où provient la conscience de soi, l’origine de l’épanouissement personnel de l’homme, du fait qu’il prend conscience des choses qui l’entoure, mais surtout de définir une partie de sa nature. En observant cet extrait, on peut distinguer trois mouvements principaux. Dans un premier temps, du début à « cette utilité » (l-4), N. annonce sa thèse, sa supposition de départ, comme quoi la conscience ne se développe qu’à travers cette « pression du besoin de communiquer ». Ensuite, de « la conscience » (l-4) à « l’origine même de la conscience » (l-17), l’auteur dégage une thèse contradictoire à la sienne pour mieux affirmer son point de vue. Ainsi, il peut davantage mettre en avant le fait que l’homme peut accéder à la réflexion seulement par l’intermédiaire des autres hommes. Au final, de « Bref le développement du langage » (l-18) jusqu’à la fin du texte, N. réaffirme sa thèse et la précise.
Nietzsche pose dans un premier temps un constat comme quoi la conscience ne s’est