En moins de dix ans, la France s'est couverte de piscines. D'ici la fin 2008, on en comptera deux fois plus qu'en 2000 (1,4 million contre 700.000). La France est ainsi devenue le premier marché européen et le deuxième marché mondial derrière les Etats-Unis. Et ce n'est pas fini.
"L'Hexagone compte 12 millions de jardins, et selon nos études, 7 millions ont la possibilité d'en accueillir une", estime Jean-Louis Desjoyaux, le PDG du groupe éponyme, numéro 1 français du secteur. 7 millions moins 1,4 million, cela laisse plus de 5 millions de clients potentiels aux pisciniers.
Or "les ménages s'équipent de plus en plus, rappelle Joëlle Pulinx, la secrétaire générale de la Fédération des professionnels de la piscine (FFP), et on constate le phénomène partout en France." Définitivement, les Français ne considèrent plus la piscine comme un produit de luxe mais comme un produit d'équipement, aidés par des prix de plus en plus bas, selon les industriels. Ces derniers se frottent les mains : tous ou presque affichent des croissances à deux chiffres.
Le marché de la piscine pesait en 2007 1,6 milliard d'euros selon la Fédération des professionnels de la piscine. Un an auparavant il s'agissait d'1,4 milliard d'euros, soit une progression de 14,3%.
Mais avec plus de 3.000 PME et près de 30.000 salariés, le secteur reste très atomisé, même s'il tend à se consolider. Les artisans locaux qui construisaient 5 à 10 piscines par an disparaissent. Les plus gros acteurs industrialisent au maximum leur produit pour pouvoir inonder les marchés français et européens. Desjoyaux dispose d'une usine de 40.000 m² à Saint-Etienne, Piscines GA, numéro un du très porteur marché des piscines en polyester a investi dans de nouvelles usines ces deux dernières années et en compte 7 aujourd'hui. Mais les productions restent limitées. Desjoyaux, le leader sort 14.000 piscines par an dont à peine 8.000 pour la France. Ses poursuivants Piscines GA, Waterair et Magiline sortent bon an mal an 5.000