Etude de texte gargantua chapitre 38
Explication de texte :
Introduction :
Rabelais a été lui-même franciscain, ce qu'à fait naître chez lui une source de réflexion poussée.
Dans Gargantua, il met en scène un personnage de moine, peu conformiste : St Jean des Antommeurs, qui, contrairement à ces semblables, défend son abbaye contre les armées de Picrochole en utilisant son crucifix comme arme, et désacralise ainsi l'objet.
C'est ce personnage qui est le prétexte au débat de ce passage. Le passage qui est une véritable diatribe (= critique violente) contre l'ordre monastique.
Nous verrons comment ce dialogue comique entre des personnages de fictions, se présente en réalité comme une satire polémique du clergé.
On peut y distinguer 3 mouvements le premier allant de « Foy de christian » à « huez et abhorrys » qui explique pourquoi les moines sont haïs de la société, le deuxième allant de « Voyre, mais » à « les prent en grace » » qui explique en quoi ils sont inutiles dans la religion et enfin le troisième mouvement allant de « Maintenant tel n’est » à « le clous de l’abbaye » qui est un éloge à Frère Jean.
I/Pourquoi les moines sont ils haïs par la société ?
C’est le jeune Eudémon humaniste qui lance le débat sur les moines, en s’étonnant de Frère Jean qui s’oppose à l’image traditionnelle du moine, le comparant ainsi à un frelon que l’ont chasse d’une ruche d’abeilles. Il commence le débat par l’exclamation « Foy de christian » L1 on sait donc, ici, qu’une véritable réflexion sera faite entre personnes cultivées et chrétiens.
On observe donc que Gargantua commence son énoncé avec force et conviction dés les l8 « il n’y rien de si vray » et 11 « La raison peremptoyre ». Il énonce ensuite le moine par son habit « le froc et la cagoule » qui est haït de tous et le compare à la Divinité grec des vents « Césias » montrant ainsi la volonté de revenir aux temps antiques des