Etude de texte, marx, les manuscrits
1780 mots
8 pages
Philosophe politique, économiste et penseur allemand, Karl Marx (1818-1883) demeure l’un des penseurs qui a le plus fortement marqué le XXème siècle de son empreinte idéologique : le marxisme. Parmi les ouvrages de jeunesse de Marx on trouve Les Manuscrits de 1844 où il remet en cause la propriété privée. Il critique l’idéalisme philosophique qui ignore la réalité pratique. La réalité humaine est celle de l’aliénation économique et de l’exploitation sociale. Dans l’extrait proposé, Marx explique en quoi consiste l’aliénation du travail. Il entend ici par « travail » le travail social et technologique moderne. L’« aliénation » est considérée comme un état de toute personne devenue étrangère à elle-même, c’est-à-dire que ses actes ne lui appartiennent plus mais sont accidentels et ne reflètent pas son esprit ni son être véritable. L’aliénation est une sorte de soumission inéluctable au désir d’autrui. Dans son développement, Marx donne trois pistes de réponses, la première montrant que le travail est aliéné lorsqu’il n’appartient pas à l’essence de l’ouvrier, la deuxième expliquant que l’aliénation du travail est due au fait que le travail soit une contrainte et non un acte volontaire, enfin Marx aborde dans un dernier point que le travail est aliéné dans le système capitaliste. Nous étudierons donc à travers trois parties distinctes, ces trois idées.
Comme évoqué précédemment, Marx consacre la première partie de sa réponse au fait que le travail soit aliéné lorsqu’il n’appartient pas à l’essence de l’ouvrier.
Dès la première phrase, nous pouvons remarquer l’existence d’un paradoxe par l’expression « le travail est extérieur à l’ouvrier », or, par définition, un ouvrier est une personne qui exécute un travail. Un nouveau paradoxe apparaît dès l’expression suivante « il (le travail) n’appartient pas à son essence (celle de l’ouvrier) », en effet, d’après cette expression, le travail ne serai pas l’existence même du travailleur. Cependant, dès la suite du