Etude soja
L’agriculture constitue le secteur moteur de l’économie togolaise, compte tenu de sa contribution au produit intérieur brut (PIB), à l’emploi, et à l’offre de produits alimentaires et, grâce à ses effets multiplicateurs en amont et en aval au sein de l’économie. Ainsi, elle représente environ 39% du PIB (moyenne sur la période 1995-2005), fait vivre environ les deux tiers de la population active et fournit plus de 20% des recettes d’exportation. Le secteur occupe de fait un rôle crucial dans la stratégie nationale de lutte contre la faim et la pauvreté.
Le paysage agricole est composé de petites exploitations morcelées et exposées à toutes sortes d’aléas climatiques et économiques. L’agriculture togolaise faiblement monétarisée est caractérisée par un faible niveau technique et un faible taux d’équipement : Seuls 12% des ménages ont recours au crédit dont 35% constitués de crédit informel, 30% de crédit formel aux groupements de producteurs et 24% de crédit usurier. Seule la Région des Savanes a le taux d’équipement le plus élevé en culture attelée avec 70%.
Le problème de disponibilité en terre ne se pose pas encore à l’échelle nationale en termes d’espace exploitable mais les difficultés d’accès à la terre sont réelles et on note dans certaines zones, comme la Région des Savanes, l’existence d’une pression foncière croissante, d’une dégradation de la fertilité des sols.
Les produits vivriers constituent le principal sous-secteur de l’économie agricole du Togo et représente 68% du PIB agricole du pays. Toutefois, le taux moyen annuel de croissance de la production est tombé pour le maïs de 8,0% au cours de la période 1990/91 – 1997/98 (avant l’arrêt de la coopération internationale) à 2,8% au cours de la période 1998/99 -2005/06 (suspension de la coopération internationale).
Le constat général est que l’agriculture n’a pas reçu, dans les faits, l’attention qu’elle mériterait : en témoigne le faible