Etudes des symboles de l’aliénation de nora dans une maison de poupée
Le thème principal de l’œuvre d’Henrik Ibsen Une Maison de Poupée est sans doute celui du positionnement de l’individu dans la société. Le personnage principal, Nora, est en effet suivie à travers une crise morale découlant de sa soudaine compréhension de ce que les normes sociales dans lesquelles elle vie l’enfermement et la dépouillent de son indépendance et du droit d’agir en tant qu’individu. Cette aliénation que subit Nora est symbolisée dans le texte par certains des éléments du décor ou des accessoires; ainsi que par certaines des caractéristiques que présentent les relations que Nora entretient avec les autres personnages. L’aliénation représentée par ces symboles est d’une double nature : d’un côté l’enfermement de la femme qu’est Nora par les hommes et les normes de la société patriarcale dans laquelle elle évolue, et de l’autre l’aliénation plus large de l’individu qu’est aussi Nora par les codes strictes qu’impose un mode social basé sur les apparences, la respectabilité, et qui peut parfois paraitre en conflit avec les devoirs que Nora considère être les siens. Le symbole de l’enfermement figuratif de Nora le plus significatif est sans doute son enfermement littéral. En effet, on apprend déjà par l’entré de Nora en scène la limitation de sa liberté de mouvement dans sa propre maison. Nora doit sonner, et la bonne doit lui ouvrir la porte pour qu’elle puisse rentrer chez elle. « On sonne dans le vestibule ; peu après, on entend ouvrir. […]Nora entre dans le salon » L’impuissance de Nora dans sa propre maison est montrée dès le début de la pièce. Helmer lui entre et sort à sa guise, il n’est jamais mentionné qu’il doive sonner pour rentrer. Une maison de Poupée contient deux autres exemples frappants d’endroits auxquels Nora n’a pas accès bien qu’ils se situent chez elle, et qui symbolisent la restriction de ses libertés et de son indépendance. Le premier est le bureau d’Helmer :