Europe et crise
La crise économique que traverse le monde à l’heure actuelle est sans précédent depuis 1929. Certains experts comme ceux du LEAP, estiment même qu’elle est plus grave encore, la qualifiant de crise systémique globale, avec des conséquences économiques mais aussi sociales voire géopolitiques.
Amorcée mi 2007, avec l’effondrement du système financier américain, elle s’est répandue à l’ensemble de la finance mondiale, puis à l’économie réelle. Aux faillites de grandes institutions financières, pourtant jugées inébranlables, ont succédé les difficultés d’autres secteurs de l’économie comme l’automobile que ce soit aux USA ou ailleurs comme en Europe. Des institutions comme General Motors (2ème constructeur mondial d’automobiles) se sont retrouvés au bord du dépôt de bilan. Des économies jusque là florissantes, comme celle de l’Irlande, sont aujourd’hui touchées par la récession. Partout dans le monde le chômage s’est accru ainsi que la pauvreté créant des troubles sociaux ou politiques. Une spirale déflationniste serait même à craindre selon certains. Après les entreprises, ce sont les états qui à leur tour sont en difficulté et qui doivent mettre en place des politiques d’austérité sous la pression des marchés extérieurs.
Ces politiques compromettent une reprise qui semblait s’annoncer et suscitent de nombreux débats entre les économistes partisans de l’orthodoxie financière et défenseurs d’une politique de relance.
En ce qui concerne la France, elle se retrouve elle aussi exposée à cette crise dont les conséquences se font déjà sentir sur les chiffres du chômage. On voit resurgir en force les théories du déclin de la France et de l’impossibilité de la réforme de notre pays. Les troubles sociaux ou politiques en Grèce, au Portugal ou au Royaume Uni, les bouleversements électoraux dans un certain nombre de pays vont dans le même sens. On peut légitimement se poser la question des conséquences économiques mais surtout sociales et