Evolutions des canons esthetiques
La beauté est codifiée par des proportions mathématiques précises. On établit des proportions idéales pour le corps, comme pour le visage. Certains peintres ont d'ailleurs établi des portraits que l'on peut mesurer au millimètre près comme répondant aux critères de beauté à l'époque. Un changement idéologique entraîne aussi un éveil à la sexualité. Notons que ça n'entraîne pas un changement de mœurs. Les artistes commencent à dénuder les corps. À cette époque la beauté est charnelle et céleste. Prenons pour exemple les différentes représentations de Vénus. Les cheveux devaient être longs, tressés et entrelacés de perles et de pierres précieuses. C'est à cette époque que naquit le célèbre blond vénitien. Pour l'avoir, certaines femmes s'enduisaient les cheveux de safran et de citron et restaient des heures au soleil. Mais il fallait qu'elles se drapent le corps car le bronzage était proscrit. En effet, la blancheur était de mise, le teint diaphane était un canon de beauté. Elles se le blanchissaient avec de le céruse de plomb, très toxique. Les femmes avaient également pour habitude de se pincer les joues et de se mordre les lèvres car la rougeur était de mise. Les seins étaient fermes et la taille très fine, sans bourrelet. De plus, à cette époque on ne se lavait pas, (de toute sa vie ?) on camouflait les traces de crasse sous d'épaisses couches de fard, et on se frottait le corps de linge parfumé. La beauté était idéalisée car les femmes n'avaient aucune posture naturelle. Elles se tenaient comme des statues grecques et la beauté était de marbre. Cependant, dénudées, l'érotisme et le charnel primaient : les cuisses étaient dodues, les poitrines lourdes et l'embonpoint appétissant (!?).
Le XVIIIe siècle :
Le siècle des lumières confond beaucoup de repères. Bien que le teint de lait soit toujours de rigueur, les femmes sont plus naturelles tant physiquement que dans leurs expressions. Finis les corsets de bois, place aux structures en