Examen pour niveau 3eme séance de septembre
Histoire
Exercice 1 Extraits d’un article publié par un médecin en 1963.
Depuis l’Antiquité, la tuberculose a toujours fait dans le monde d’importants ravages. Elle a représenté un des fléaux les plus redoutés. Pendant longtemps, les connaissances sur ce fléau n’avaient fait que peu de progrès.
Après la découverte du microbe de la tuberculose à la fin du XIXe siècle, les progrès furent plus rapides. On vit successivement la découverte des rayons X1, l’importance accordée à la notion de contagion, la nécessité de séparer les enfants sains de tout contact avec les malades, la découverte du vaccin BCG. Mais on ne connaissait aucun médicament capable de combattre directement la maladie.
Il fallut attendre 1944 pour voir apparaître la streptomycine, l’antibiotique auquel viendront s’ajouter deux antibiotiques synthétiques. C’est alors qu’une baisse spectaculaire des taux de mortalité par tuberculose a été signalée dans tous les pays du monde. En France le taux annuel de mortalité par tuberculose est passé de 200 pour 100 000 habitants en 1900 à 147 en 1920, 158 en 1930, 111 en 1945, 58 en 1950 et 22 en
19602. Ces résultats magnifiques signifient-ils que la tuberculose est devenue en France une maladie du passé, qu’elle ne représente plus un fléau social contre lequel d’importants efforts sanitaires et sociaux3 doivent être dirigés ? NON. La presse a parlé de miracle et répandu dans le public l’idée que la tuberculose était vaincue, ce qui est loin de la vérité.
Ce qui a disparu ce n’est pas la tuberculose, c’est la peur de la tuberculose. L’image mentale que nous nous faisions de la tuberculose il y a quelques décennies était toujours accompagnée d’inquiétude, d’anxiété, d’angoisse. Aujourd’hui, elle est bien différente : on redoute moins cette maladie.
Il y a défaillance4 dans l’organisation de la recherche scientifique. Nous ne sommes plus à l’époque où les découvertes pouvaient naître dans des laboratoires médiocrement installés et où seul suffisait le