Existe-t-il des violences légitimes ?
«S'il était aussi facile de commander aux esprits qu'aux langues, aucun gouvernement ne se trouverait jamais en péril et aucune autorité n'aurait besoin de s'exercer par des moyens violents.» d’après Spinoza. La violence (du latin violentia) signifie d’après la définition exacte du dictionnaire Larousse une extrême véhémence, une grande agressivité, une grande brutalité dans les propos ou le comportement face à autrui généralement. Le terme «légitime» quant à lui désigne le caractère de ce qui est reconnu conforme aux droits, à l’équité, elle même définie par la raison et le bon sens. A premier abord on pourrait donc dire qu’une violence ne peut être légitime puisqu’elle est une entrave à l’Homme et au bon sens de l’existence. Pourtant certaines violences, connues de tous, on pourtant servies à bâtir le monde que nous connaissons aujourd’hui, et par enchaînement logique les lois qui en découlent. Il est évident que nous avons tous notre propre notion de légitimité grâce à notre raison. Alors nous nous posons la question suivante : Une violence peut elle être qualifiée de légitime ? Dans un premier temps nous étudierons les formes de violence qui paraissent légitimes, puis l’illégitimité que l’on attribue habituellement au phénomène de violence et enfin le rôle de la violence dans la mise en place de la société.
Tout d’abord, et de par sa condition humaine, l’Homme peut être comparé à l’Animal. Depuis l’âge préhistorique, ce que l’on appelle communément «la loi du plus fort» ou «loi de la jungle», c'est-à-dire le fait qu’un être supérieur domine un autre pour sa survie, est appliquée. A l’image d’une meute de loups, il existe des combats pour élire par la force un chef, un dominant, ou encore un reproducteur pour l’espèce. L’animal comme l’humain est obligé de chasser, de tuer pour vivre. Encore aujourd’hui, on parle de carnivore, être qui ne peut survivre en mangeant un végétal, qui est donc