Explication de texte: hegel
La critique de la philosophie est, comme on peut le constater chez Platon, fort ancienne, et aujourd'hui encore, la philosophie est suspectée d'être à la fois difficile, comme sont les sciences les plus abstraites, mais, de plus, parfaitement inutile. Tout juste pourrait-elle servir à dégourdir un peu l'esprit des élèves, à condition de ne pas leur faire prendre vraiment l'entreprise au sérieux: il y aurait, des choses bien plus importantes. Selon ce point de vue, la pensée, dont le philosophe prétend qu'elle est le domaine propre de son art, ne mériterait guère qu'on s'y applique : nos opinions, ces pensées personnelles respectables, ne nous guident-elles pas bien assez dans cette vie ? Depuis Platon, la philosophie n'a eu de cesse de s'expliquer sur ce qu'elle est, surtout afin de justifier son utilité. L’opinion commune affirme que philosopher est à la portée de tous puisqu’il suffit de penser pour élaborer des idées, mais celles-ci ont-elles une authentique valeur philosophique, suffit-il de penser ou bien faut-il apprendre à philosopher ? C’est à ces questions que répond Hegel en critiquant la pensée de la jeunesse qui n’est pas fondée, il oppose à ces opinions la nécessité d’un apprentissage c’est à dire d’un effort, d’un travail véritable dont le sens commun ne voit ni l’utilité ni le but. L’enjeu du texte est la définition de la philosophie qui est une connaissance réelle et non un ensemble d’opinion. Par conséquent la thèse que va soulever Hegel dans ce texte, est, « la philosophie est une activité personnelle d’apprentissage de la vérité». Nous allons donc voir dans un premier temps que l’auteur procède à l’affirmation de la nécessité d’apprentissage en philosophie puis dans un second temps que Hegel fait une critique de l’opinion commune qui consiste à affirmer que tout apprentissage est inutile en