Explication de texte KANT
Dans ce texte extrait de l’Anthropologie du point de vue pragmatique, Kant définit la conscience de soi et illustre la manière dont cette faculté caractérise l’unicité de l’homme, en le distinguant, par là même, de tous les autres êtres vivants.
Le philosophe indique tout d’abord la raison pour laquelle la conscience de soi doit être considérée comme le pouvoir qui confère à l’être humain sa dignité particulière : la conscience de soi l’institue comme une « personne ».
Dans la deuxième partie du texte, Kant souligne le caractère universel de cette capacité qu’a l’individu de se représenter à soi-même, en établissant un lien étroit entre celle-ci et la faculté de l’entendement.
Enfin, dans la troisième partie de ce texte, le philosophe allemand précise, en prenant en considération la situation de l’enfant, que la conscience humaine ne serait pas innée mais ferait plutôt l’objet d’une acquisition successive.
Développement
I. La conscience de soi fait de l’homme une personne (ligne 1 à 6)
II. La faculté de se représenter soi-même, en tant qu’acte de l’entendement, est universelle (ligne 6 à 9)
III. La conscience de soi au sens propre fait l’objet d’une acquisition (ligne 10 à 15)
I. La conscience de soi fait de l’homme une personne
Dans la première phrase du texte, Kant définit l’homme comme celui qui possède « le Je dans sa représentation » : le pronom personnel Je est ici pris comme un substantif et désigne implicitement la conscience de soi.
Cela signifie que l’homme a la capacité de se saisir comme sujet de ses représentations. Cette saisie est justement liée à ce savoir particulier qui accompagne en permanence toutes nos pensées : chaque pensée que j’ai est, en effet, toujours accompagnée du savoir que c’est moi qui la formule ; je sais que j’en suis l’auteur, autrement dit le sujet.
Kant soutient, dans la même phrase, que non seulement la conscience de soi distingue l’être humain mais également qu’elle « l’élève infiniment