Explication de texte : g. berkeley, principes de la connaissance humaine
Dans son oeuvre intitulée Traité sur les principes de la connaissance humaine (1710), le philosophe, théologien et évêque irlandais cherche à nous inculquer la doctrine immatérialiste. Plus précisément, dans ce texte issu du paragraphe trois, G. Berkeley insiste sur l’existence des objets que nous percevons par nos sens qui ne peut être démontrée selon lui que par leur perception. Ainsi, la question est donc de savoir si les objets que nous percevons existent réellement en dehors du fait que nous les percevons. Ce texte est par conséquent de nature ontologique.
G. Berkeley veut ainsi montrer que ces objets n’existent que si nous les percevons, c’est-à-dire que dès que nous tournons le dos à un objet, celui-ci disparaît, car personne ne le perçoit, de fait, rien ne prouve qu’il existe, du coup, il n’existe pas.
Afin de bien dégager l’argumentation de ce texte, nous l’étudierons en trois parties. En effet, nous avons distingué, respectivement, la position de la thèse, ligne une à quatre, de là, G. Berkeley nous décrira un exemple illustrant cette thèse (ligne quatre à dix) ; enfin, nous aurons (ligne dix à quatorze) l’exposé des prémisses de la théorie idéaliste de G. Berkeley, laquelle est fondée sur le principe que « l’essence des objets consiste en ce qu’ils sont perçus ».
Le texte commence de prime abord par l’exposé de la thèse de l’auteur. En effet, Berkeley commence par nous expliquer que le monde corporel n’existe qu’en tant objet de perception, Berkeley part des sensations pour démontrer qu’au moyen des sens nous ne connaissons que nos perceptions. Il n’y a pas d’au-delà des choses perçues, de substance, de permanence ; il n’y a que des esprits et des idées de ces esprits.
La distinction établie par John Locke entre « qualité premières et qualités secondes » est refusée par Berkeley qui affirme que toutes les qualités sont des sensations subjectives. Cette conception permet