Séquence II : La vertu faite femme - Explication de texte n°10 -
Extrait de Madame Bovary de Flaubert En 1857, lorsque Flaubert publie son roman Madame Bovary, il se trouve accusé pour "outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs". Il doit comparaître, accompagné du gérant de La Revue de Paris et de son imprimeur, au tribunal. Si les charges n'ont finalement pas été retenues contre le roman, le procès a permis à Flaubert de rencontrer très vite la célébrité. Car ce …afficher plus de contenu…

1. Un Romantisme romanesque.
- Le lexique du roman est présent : "héroïnes", "livres", "lus", "lyrique". Elle a lu beaucoup de romans, de fictions dans sa jeunesse qui lui ont inculqué une image faussée de l'existence.
- La métaphore : "la légion lyrique de ces femmes adultères" (l.13-14) associe ces femmes à un corps d'armée tant elles étaient nombreuses à se livrer à des adultères dans les romans lus par Emma.
- La comparaison : "elle devenait elle-même comme une partie véritable de ces imaginations" (l.14-15) témoigne qu'Emma se considère comme étant l'une d'entre elles. Elle rêve de vivre une vie féérique, comme on en lit …afficher plus de contenu…

- L'utilisation du plus-que-parfait, associé à l'adverbe d'intensité : "qu'elle avait tant envié" (l.16) confirme que ce sont ces nombreuses lectures de jeunesse qui ont façonné l'imaginaire d'Emma et l'ont conduit à se faire une image totalement faussée de la réalité.
2. Un adultère assumé.
- Finalement, on apprend, à la fin de l'extrait, que la satisfaction que ressent Emma est une satisfaction "de vengeance" (l.17). Cet adultère est aussi un moyen pour elle de se venger de ce mari médiocre et sans ambition qui lui est échu.
- La phrase au discours indirect libre : "N'avait-elle pas assez souffert !" (l.17) nous communique, avec une grande vivacité ce qu'elle pense vraiment. Elle cherche à se venger des souffrances qu'elle a subies depuis