Explication linéaire 1 : Boileau, Satire IV, 1666 - contexte : satire dédicacée à l’abbé Le Vayer, marqué par l’épicurisme et le courant libertin. Boileau a lui même fréquenté ces milieux dans sa jeunesse. On peut suppose qu’ici il vise un public intéressé au libertinage philosophique qu’il tente de ramener vers une morale plus mesurée et raisonnable. La satire est composée d’alexandrins aux rime suivies. - mouvements du texte :1) v. 1 à 4, exorde sur la folie universelle2) v. 5 à 18, un 1er couple antithétique, le pédant et le galant3) v. 19 à 28, un 2ème couple, le dévot et …afficher plus de contenu…

Sa prétention apparaît aussi dans l’usage d’une rhétorique galante : l’oxymore « froides douceurs » (14), le superlatif « le plus beau privilège » (17). Boileau retourne cette rhétorique contre celui qui l’utilise : « le plus beau privilège » est ici « l’ignorance » dont le galant se fait un titre de gloire (cf. l’antithèse « ignorance » vs « esprit », vers 16). Boileau vise avec ce type les courtisans incultes. La satire dénonce le côté ridicule d’opinions extrêmes et radicales qui s’annulent réciproquement. L’idéal de la mesure est …afficher plus de contenu…

V. 19 à 22, portrait du bigot. Comme les autres types, le bigot « croit » (20) en une idée qui est la cible de ces vers. Ce type est lié au thème de la tromperie : cf. lexique de l’hypocrisie « affecté » (20), « couvrant » (21), « apparence ». Il est donc en apparence très religieux (cf. antithèse « défauts » vs « sainte apparence ») tout en étant en réalité hypocrite et peu charitable. Personnage de Tartuffe qui se cache sous les dehors d’un dévot. Car il est « orgueilleux », fait preuve de « vanité », s’imagine avoir de la « puissance » : l’orgueil est un