Expliquez en quoi les témoins géologiques présents au sein de la chaîne des alpes, permettent de démontrer l'existence d'une subduction puis d'une collision continentale.
Une chaîne de montagnes se forme dans un contexte de convergence entre deux plaques. Les chaînes de collision continentales correspondent au rapprochement de deux blocs continentaux, initialement séparés par un océan qui disparaît entièrement grâce au fonctionnement des zones de subduction. Ainsi quels sont les témoins géologiques, présents dans la chaîne des Alpes, permettant de démontrer l'existence d'une subduction puis d'une collision continentale? Dans ce sujet, on présentera, tout d'abord, les témoins de l'existence d'un ancien océan alpin, puis, ceux d'une subduction de lithosphère océanique, finalement, ceux d'une collision continentale.
I. Témoins d'un océan alpin
Dans les alpes franco-italiennes, on observe des structures de blocs basculés, limitées par des failles normales, remplies de sédiments du jurassique, qui correspondent a la formation d'une marge passive au cours de cette période. De plus on-y retrouve les sédiments caractéristiques des zones océaniques, des roches sédimentaires plissées contenant des fossiles océaniques (par exemple, des ammonites).
En outre, on-y retrouve les restes d'un plancher océanique. En effet, dans la partie centrale des Alpes, on observe des complexes de roches ophiolitiques, composées de gabbros et basaltes en coussins (c'est-à-dire, des basaltes surmontant des gabbros). Cette association est typique des roches connues a l'heure actuelle dans les fonds océaniques. Ainsi, ces ophiolites représentent les restes d'une ancienne croûte océanique.
II. Témoins de la subduction de la lithosphère océanique
Les roches de la lithosphère océanique alpine présentent souvent des associations minéralogiques caractéristiques de conditions de haute pression (plus de 1 Gpa) et de relativement basse température (moins de 500°C), il s'agit notamment