Exposition coloniale de 1931 En 1931, le temps de la conquête est passé, laissant la place à l’exploitation des colonies. Une exposition coloniale est alors organisée à Paris et dont le but essentiel est, selon Paul Reynaud, ministre des Colonies, « de donner aux Français conscience de leur Empire. […] Il faut que chacun d’entre nous se sente citoyen de la Plus Grande France, celle des cinq parties du monde... » (doc 2 « Chacun d’eux se sent citoyen de la grande France, celle des cinq parties du monde. ») . C’est sur ces mots que s’ouvre une exposition « grandiose ». Le terme « Empire », choisi avec précaution, signifie ici que la République française et ses colonies ne doivent désormais former qu’un. Tous rêvent alors d’une puissance retrouvée pour la France. La possibilité de faire en un jour à Vincennes, « le tour du monde », fit de Paris la « capitale du monde » pendant six mois. En quoi l’exposition de 1931 constitue-t-elle alors, une entreprise de propagande impériale ?

L’exposition coloniale de 1931 est une exposition internationale rassemblant, à Vincennes, sur 110 ha, des reconstitutions de pagodes, de villages africains, et des populations venues de tout l’Empire. La France est à cette époque la deuxième puissance coloniale. Depuis deux ans, le monde connait une grave crise économique qui semble toutefois, épargner la France. L’Etat veut donc, grâce à cette exposition, renforcer eux yeux de tous l’image d’une France puissante et prouver qu’étendre cette dernière ne lui aura pas été défavorable, contrairement à certaines opinions de l’époque (doc 1 « Beaucoup pensaient qu’étendre la puissance française dans le monde, c’était la diluer, l’affaiblir, la rendre moins apte à conjurer un péril toujours menaçant. »). Toutes les puissances coloniales, sauf le Royaume-Uni, y sont réunies. Lors de l’exposition, le terme de « colonies » se fait rare, on parle alors de de la « France extérieure », de la « France des cinq parties du monde », de la «