Exposé guerres de religion
A l'origine de la division de la Chrétienté et de la Réforme protestante: le message d'un moine taraudé par son salut, au XVIe siècle
Au XVIe siècle, ce sont les abus de l’Église, ses carences, et l’angoisse des fidèles qui seraient à l’origine de la Réforme protestante. Les clercs sont accusés de relâchement disciplinaire, pastoral. Un cinquième des curés vivraient en concubinage, les prêtres et les papes ont des «neveux», les clercs cumulent les charges ecclésiastiques, sont accusée d’absentéisme. De plus, ils seraient incapables de prêcher l’Évangile. Pour toutes ces raisons, les fidèles sont victimes d’une peur eschatologique (c’est-à-dire de la fin du monde). En 1521, Rome croit pouvoir étouffer la contestation qui menace ses positions en condamnant Luther. Elle ne réussit qu’à le rejeter et à lui donner ainsi plus de liberté pour mettre en œuvre l’ensemble de ses vues.Luther n’était pas seul, c’était l’ensemble de l’Église qui était en ébullition : beaucoup de ceux qui travaillaient pour une réforme en profondeur restèrent catholiques, d’autres passèrent à une réforme dissidente. Outre Luther (1483-1546), les plus connus de ces derniers sont Calvin (1509-1564) et Zwingli (1484-1531). Autour de ces maîtres se constituèrent très vite des écoles de pensée auxquelles se rallièrent notamment les princes de certains États germaniques. Le problème devint ainsi autant politique que religieux2, ce qui signifie que Rome perdait tout espoir de régler en force le mouvement protestant. Dès lors, les conditions étaient réunies pour la constitution d’Églises autonomes, appelées à se développer séparément du catholicisme, mais mues par une certaine communauté de croyances et de principes
La Contre-Réforme
La Contre-Réforme est le mouvement par lequel l'église catholique romaine réagit, dans le courant du XVIème siècle, face à la Réforme protestante. L'expression provient de l'historiographie allemande du XIXème siècle et est employée dans un esprit